Bestiaire de nos Eglises

Parmi les nombreux attributs distinctifs de l’état de sainteté, les animaux sont très certainement ceux qui sont le mieux représentés et avec la plus grande variété. Les animaux les plus représentés sont ceux de l’iconographie chrétienne.

Introduction au bestiaire de nos églises

Au cours du premier millénaire les représentations des saints ne possédaient aucun signe permettant de les différencier, si ce n’est une bande, appelée phylactère, sur laquelle était inscrit leur nom.

Cela ne posait guerre de problème a l’Église d’Orient, par contre dans l’Église d’Occident, ou le nombre des saints allait en s’accroissant, il était urgent, en tenant compte de l’influence de l’héraldique, de leur donner des attributs pour les différencier.

Ces attributs peuvent être divises en trois catégories :

– L’ATTRIBUT UNIVERSEL

Le nimbe, signe de la sainteté.

– L’ATTRIBUT GÉNÉRIQUE

La palme et la couronne pour les martyrs, la mitre et la crosse des évêques, la tête coupée pour les céphalophores.

-LES ATTRIBUTS INDIVIDUELS

Comment ont-ils été choisis ?

– Ceux qui font allusion au nom des saints

Véritables armes parlantes comme l’agneau de sainte Agnes, le loup de saint Loup, etc…

– Ceux qui font référence au métier exercé.

L’équerre de charpentier de saint Joseph, le manteau de saint Éloi, la bêche de saint Isidore le Laboureur.

– Ceux qui rappellent des traits de leur légende

L’araignée qui tombe dans le calice de saint Norbert, l’anneau de saint Edouard qui passe sept ans au paradis.

– Ceux qui rappellent leur supplice

Le gril de saint Laurent, l’épée de saint Paul, l’enclume de saint Adrien.

Ces attributs générateurs de légendes hagiographiques donneront naissance à des cultes et a des croyances.

Parmi ces attributs les animaux domestiques ou sauvages, mythiques ou réels arrivent en première position.

Depuis la Création le monde animal s’est intégrée à l’histoire des hommes.

N’est-il pas écrit dans la Genèse : « Puis Dieu dit : faisons l’homme & notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux domestiques, et sur toute la terre, et sur les reptiles qui rampent sur la terre. »

Le texte de la Bible est connu des moines qui écrivent les vies des saints : ils vont faire des animaux les intermédiaires de la protection divine et témoigner à travers eux de la puissance des saints.

ABEILLES

Symbole de la Virginité, car au Moyen-Age on croyait que les abeilles se reproduisaient par parthénogenèse. Les vierges échappaient à le piqûre des abeilles.

Cet attribut est donne aux saints dont l’éloquence est douce comme le miel.

Ambroise – Jean Chrysostome – Bernard de Clairvaux.

Saint Ambroise patron des apiculteurs

Sain AMBROISE

Fête le 7 décembre.

Un des quatre grands docteurs de l’Eglise latine. Né vers 340 à Trèves, il est élevé à Rome. Nommé évêque de Milan en 374, il aura la joie de baptiser saint Augustin en 387. Il meurt à la tête de son diocèse en 396.

Sa Vita nous dit : « comme il dormait, la bouche ouverte, dans son berceau qu’on avait mis dans la cour de la maison paternelle, des abeilles vinrent se poser sur ses lèvres, entrant dans” sa bouche et. en sortant, comme si elle eussent voulu y faire leur miel. » Cette légende païenne, que jadis les Grecs avaient raconté à propos de Pindare et de Platon, s’explique par un jeu de mots sur ambroisie, la nourriture des dieux immortels, qu’on assimilait au miel.

Culte

Patron des apiculteurs, des ciriers, des fabricants de pains d’épices et des tailleurs de pierre.

Iconographie

Représenté en évêque avec la crosse et la mitre, ayant à ses côtés une ruche, à cause des abeilles qui déposèrent leur miel sur ses lèvres.

Exposition

– Statue en bois polychrome, XIXe siècle

AGNEAU

Symbole de l’Humilité et de l’Innocence.

Saint Jean baptiste - statue en bois
Saint Jean baptiste – statue en bois


Saint JEAN-BAPTISTE
Fête le 24 juin.

Dernier des prophètes d’Israel, précurseur du Messie.
Fils du prêtre Zacharie et d’Elisabeth, cousine de la Vierge, il se retire dans le désert de Judée. Il baptise le Christ dans le Jourdain. Emprisonné par Hérodiade qui était à la fois sa nièce et sa belle soeur, il est décapité.

Culte

Patron des tailleurs, des pelletiers, des corroyeurs, des peaussiers, des cardeurs de laine, des prisonniers, des condamnés à mort.

Iconographie

Représenté tantôt en enfant, comme camarade de jeux de l’Enfant-Jésus, ou en adulte, comme prédicateur ascetique.
Vêtu d’une mélote en poils de chameau serrée autour des reins par une ceinture de cuir son attribut le plus fréquent est l’agneau crucifère qu’il présente comme un médaillon, dans un pli de son manteau, posé sur un livre ou versant à ses pieds son Sang dans un calice. N’oublions pas qu’il salua Jésus en disant « Voici l’Agneau de Dieu, qui Ôte les péchés du monde ».

AGNÈS DE ROME


Fête le 21 janvier.
Son nom dérive de l’adjectif grec agné, qui signifie pure, chaste. L’historicité de cette sainte parait douteuse. Son nom désignerait plutôt un symbole.


Culte
Patronne des fiancées et des jardiniers.


Iconographie
C’est la première sainte a avoir été dotée d’un attribut (VIe siècle).
Ses « armes parlantes » sont l’agneau blanc, couché à ses pieds ou appuyant ses pattes de devant contre elle.

COLETTE BOYLET DE CORBIE

Fête le 6 mars.

Née en 1381 à Corbie, sa vie après un temps de réclusion dans sa ville natale s’écoulera dans le duché de Bourgogne (Franche-Comte et Pays-Bas) où elle réforme l’ordre des clarisses.

Culte

Patronne de la corporation des charpentiers.

Iconographie

Vêtue en clarisse, elle a pour attribut soit un agneau couché sur son bras, qu’elle emmenait a la messe et qui s’agenouillait au moment de l’élévation, soit une alouette.

Nous n’avons pas trouve cette iconographie dans le département.

DRUON ou DROGON

Fête le 16 avril.

Berger, ermite, pélerin puis reclus à Sebourg où il meurt en 1186.

Culte

Patron des bergers.

Iconographie

Représente le plus souvent en berger avec un agneau a ses pieds.

GERMAINE DE PIBRAC

Fête le 15 juin.

Germaine, bergère a Pibrac, près de Toulouse. Vécut de 1579 à 1601.

Culte

Patronne des bergères.

Iconographie

En bergère, des fleurs s’échappant de son tablier, des brebis à ses cotés.

JEANNE D’ARC

Pete le 12 mai.

Sainte nationale de la France née en 1412 à Domrémy. Bergère elle entend des Voix, émue par la grande pitié du royaume de France, elle se met au service du roi pour bouter l’anglais hors de France. Prise à Compiègne, emprisonnée à Rouen elle y est brûlée vive en 1431.

Culte

Patronne de la télégraphie sans fil et de la radio.

Iconographie

En bergère écoutant ses voix, en guerrière avec son étendard ou en martyre sur le bûcher.

LA DIVINE PASTOURELLE

Les peintres espagnols créent au XVIIè siècle un type de Vierge bergère qui n’est qu’une transposition tardive du Bon Pasteur.

En France nous rencontrons aussi ce type de Vierge bergère ou plus exactement de Vierge aux Brebis. C’est le cas de la Vierge miraculeuse vénérée à Albert. Cette iconographie fait allusion à sa découverte miraculeuse par un Berger et l’une de ses brebis. Les enfants qui participent au pèlerinage sont consacrés à la Vierge miraculeuse et deviennent des « agneaux ‘de Notre-Dame d’Albert ».

La bergère divine chez Antique Authie

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AIGLE

Symbole du génie et de la longévité. Il est représenté bicéphale, aux ailes éployées, veillant un cadavre.

JEAN L’ÉVANGÉLISTE

Fête le 27 décembre.

Fils du pêcheur Zébédée et frère de saint Jacques-le-Majeur, le Christ le choisit comme un des douze et il devint le disciple préféré. Il est à Cana, au cours de la Cène on le voit appuyant sa tête sur la poitrine du Christ, il est au pied de la Croix.

C’est a Éphèse que le grand prêtre du temple de Diane lui fait boire une coupe empoisonnée, ayant fait le signe de la croix il en absorbe le contenu sans éprouver aucun mal.

Il prêche l’Évangile en Judée, en Asie Mineure. À Rome, lors de la persécution de Domitien il est plonge dans un chaudron d’huile bouillante d’où il ressort intact. Il meurt fort âgé après avoir écrit le quatrième évangile. D’après la critique moderne l’apocalypse ne serait pas son œuvre.

Culte

Il est le patron des théologiens, des écrivains, des foulons, des armuriers, des huiliers, des imprimeurs et des libraires.

Iconographie

Ses attributs les plus fréquents sont l’aigle et la coupe empoisonnée.

Le Tétramorphe

Les quatre animaux du Tétramorphe (l’aigle – le boeuf – le lion et l’homme ou l’ange) sont les attributs généralement donnés aux quatre Evangélistes, Jean, Luc, Marc et Matthieu.

L’origine de ces symboles se trouve dans la vision d’Ézéchiel et dans l’Apocalypse où il est dit qu’ils entourent le trône du Seigneur.

Jean a l’aigle car il insiste sur l’Ascension du Christ ; Luc a le boeuf, animal de sacrifice, pour avoir fait remarquer le rôle de victime du Messie. Marc, débutant par la prédication de Jean-Baptiste dans le dessert, se voit attribuer le lion dont le rugissement remplit la solitude. Matthieu débutant son Évangile par la généalogie du Christ est symbolisé par l’homme, symbole de la descendance humaine et de l’Incarnation de Jésus-Christ.

Aigle lutrin en bois sculpté
Aigle lutrin

ANE – ANESSE – ANON

Animal doux et humble surnomme ‘le cheval du pauvre ». Son rôle, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament est sympathique. L’ânesse de Balaam s’arrête devant l’ange qui lui barre la route – dans la crèche, il réchauffe de son haleine l’enfant-Jésus – il prête son échine a la Vierge lors de la fuite en Égypte, au Christ lors de l’Entrée a Jérusalem.

Il incarne cependant l’ignorance, l’obstination et aussi la lubricité.

christ des rameaux sur son âne.

L’ENTRÉE A JÉRUSALEM

A la lecture des Évangiles, nous apprenons que Jésus, suivi des Apôtres, descend de Beéthanie vers Jérusalem, monté sur un âne réquisitionné par les Apôtres.

L’évangéliste Matthieu, se référant a Zacharie, indique par erreur que les disciples amenèrent a Jésus une ânesse et son ânon, alors que le Christ n’avait besoin que d’une seule monture. La légende populaire nous apprend que cette ânesse n’ayant pu, après la Résurrection, continuer de vivre à Jérusalem, émigra en Italie ou elle mourut de vieillesse a Vérone, où au XVIIe siècle, on rendait encore un culte a ses os. Calvin nous fait savoir que sa queue se trouvait dans le trésor de la cathédrale de Gênes !

Culte

Commémoration le Dimanche des Rameaux. D’après la critique moderne, cet épisode est dénue de tout fondement historique.

Iconographie

Le Christ nu-tête, a califourchon les pieds ballants, bénit la foule.

Ce groupe servait en certains lieux a reconstituer par une procession l’Entrée du Christ a Jérusalem.

Culte populaire en Allemagne du Sud, en Alsace et en Suisse. On en trouve cependant un exemplaire dans le Brabant et en Picardie. Il y a actuellement 18 reproductions connues de par le monde.

Jadis plus nombreux, ces groupes furent détruits au cours de la Réforme.

Christ des rameau sur son âne, statue gothique chez meubler son château

BOEUF

FURSY DE LAGNY ET DE PERONNE

Fête le 16 janvier.

Moine irlandais, disciple de Saint Colombin. Fonde le monastère de Lagny-sur-Marne et meurt vers 650 a Peronne.

On déposa son corps sur un chariot attelé de deux boeufs et il fut décidé que ses reliques resteraient la où les boeufs s’arrêteraient.

Iconographie

Représenté deux boeufs couches a ses pieds.

ISIDORE LE LABOUREUR DE MADRID

Fête le 15 mai.

Saint légendaire espagnol. Valet de ferme, il interrompait souvent son travail pour prier. Surpris par son maître, il est remplacé au mancheron de sa charrue par un ange qui achève le sillon commencé pendant qu’il faisait oraison.

Culte

Sa fête fut fixée au printemps, à la saison des semailles. Son culte a essaime au XVIIe siècle, dans le Forez, en Picardie et en Bretagne.

Patron des laboureurs et des fermiers.

Protecteur des récoltes.

Iconographie

Vêtu en paysan, il conduit un attelage de boeufs ou prie a genoux tandis qu’un ange le supplée à sa charrue. On le reconnait en outre a ce qu’il fait jaillir une source d’un coup de bêche.

Saint ISIDORE patron des laboureurs

VACHE

BRIGIDE D’IRLANDE

Fête le 1 er février.

Sainte nationale des Irlandais. On la dit parfois, à tort, Écossaise, Car jusqu’au XIII ème siècle, on désignait indifféremment l’Irlande par les mots Scotia où Hibernia.

C’est à sa vache que cette sainte doit sa renommée. Elle distribuait aux pauvres des mottes de beurre qu’elle barattait elle-même : un ange les lui rendait.

Un jour qu’elle reçut dans son monastère la visite de plusieurs évêques, elle eut l’idée de traire trois fois sa seule vache qui lui donna, en une journée, autant de lait que trois bonnes vaches laitières.

Culte

Patronne des laitières. Protectrice des vaches et des basses-cours.

Iconographie

Représentée tantôt en abbesse, tantôt en fermière avec une vache auprès d’elle.

Sainte brigitte d'Irlande.
Sainte Brigitte d’Irlande en bois sculpté, dos ébauché. Debout, elle tient un livre ouvert dans la main gauche, son autre main serrant un bâton auquel est suspendue une étoffe ; elle est vêtue en abbesse avec une vache à ses pieds. Allemagne vers 1500.

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CERF

Symbole de l’âme qui aspire à Dieu. Symbole du baptême. Il est l’image du Christ lorsqu’il apparait a Eustache où à Hubert.

EUSTACHE

Fête le 20 septembre.

Fable romanesque. Placidus, général de l’Empire sous Trajan, se convertit suite à la vision d’un cert crucifère lors d’une chasse. Au baptème il prit le nom d’Eustach et mourut martyr

Culte

Se répandit en France au XII ème siècle.

Patron des chasseurs, des garde-chasse, des forestiers, des pelletiers, des drapiers et des chaussetiers.

Saint Hubert, a la fin du Moyen-Age, éclipsera son culte.

Iconographie

Souvent à cheval devant un cerf crucifère.

HUBERT

Fête le 3 novembre

Sa légende le situe au XIIème siècle, dans les Ardennes. Il se convertit après apparition d’un cerf miraculeux au cours d’une chasse, Successeur de saint Lambert sur le siège épiscopal de Tongres et de Maastricht qu’il transfère à Liège.

Culte

Patron des chasseurs et des forestiers. Protecteur des chiens de chasse.

Iconographie

Habituellement on le voit avec le cerf crucifère, un cheval, des chiens, un faucon sur le poing et un cor de chasse.

Saint Hubert et cerf crucifer.
Saint Hubert et cerf crucifer.

BICHE

GILLES

Fête le ler septembre.

Ermite et abbé bénédictin légendaire du VIIè siècle. Alors qu’il protège une biche poursuivie, il est atteint à la main par la flèche décochée par un des chasseurs.

Culte

Patron des tireurs à l’arc, des infirmes, des estropiés et des maires allaitant leurs enfants.

Iconographie

Il protège une biche aux abois : sa main ou son bras est percé d’une flèche.

Saint Gilles avec sa biche sur le portail de l’église à Abbeville.

CHEVAL

Attribut de la Mort (influence de la vision des quatre cavaliers de l’Apocalypse) – de l’Europe – des saints chasseurs où guerriers.

MARTIN

Officier romain en garnison à Amiens en 337. Un jour d’hiver il est abordé, prés d’une porte de la ville, par un pauvre mendiant grelottant de froid. Sans hésiter, Martin coupa en deux avec son épée son manteau et en remit la moitié au pauvre. La nuit suivante, il vit le Christ en songe, vêtu du pan de son manteau. Le Christ disait aux anges qui l’entouraient

“Martin, quoique simple catéchumène, m’a couvert de ce vêtement « 

C’est cet épisode de la Charité de saint Martin qui a été assez abondamment reproduit en Picardie et en France.

Culte

Baptise il deviendra évêque de Tours. Il meurt à Candes en 397.

Patron des soldats, des cavaliers, des tailleurs, des fourreurs, des drapiers, des mendiants, des corroyeurs, des cabaretiers, des buveurs et des ivrognes.

Protecteur des chevaux et des oies.

Iconographie

En légionnaire romain, sur un cheval blanc, il partage son manteau avec un mendiant qui se tient à ses côtés. On le représente aussi en évêque avec la mitre et la crosse.

Saint martin
saint martin

ELOI DE NOYON

Fête le ler décembre.

Né vers 590. Orfèvre puis trésorier de Dagobert. A la mort de ce dernier il devient prêtre et fonda le monastère de Solignac. En 640, il est évêque de Noyon et meurt en 659. Sa Vita nous raconte que désireux d’arriver à ferrer un Cheval rétif, saint Eloi lui aurait coupé une patte de devant, l’aurait placée sur son enclume et, après avoir ferré le sabot, l’aurait rajustée.

Culte

Patron des orfèvres, des taillandiers, des forgerons, des maréchaux-ferrants, des des _charretiers, des voituriers et de nos jours des mécaniciens et des garagistes.

Protecteur des chevaux, il aurait aussi obtenu les suffrages des palefreniers et la considération des vétérinaires.

Iconographie

Représente avec des tenailles et un marteau, avec une enclume, un fer à cheval, voire même une patte coupée.

CHIEN

Les Orientaux le considéré comme un animal impur, il est comparé au diable.

Réhabilite par le Moyen-Age, il devient le symbole de la Fidélité. Fidélité du vassal à son suzerain, fidélité de la femme pour son mari.

Par suite d’un calembour il sert d’armes parlantes aux Dominicains (Domini canis – chien du Seigneur).

ROCH DE MONTPELLIER

Fête le 16 août.

Saint du XIVe siècle, né a Montpellier. Pèlerin de Rome il apporte son secours a des pestiférés. De retour dans sa ville il est atteint par la peste et s’isole. Un ange consolateur lui soigne ses plaies, une source jaillit pour étancher sa soif, et un chien lui apporte, chaque jour, un pain dérobe a la table de son maître. Il meurt en prison vers 1379.

Culte

Patron des mariniers, des carriers, des paveurs.

Protecteur du bétail.

Iconographie

Habillé en pèlerin, il est souvent accompagné de l’ange et du chien nourricier. Ce chien, aussi populaire que le cochon de saint Antoine, est connu sous le nom de roquet.

Saint Roch de Montpellier
Saint Roch de Montpellier

DOMINIQUE DE GUZMAN

Fête le 4 août.

Fondateur de l’Ordre des Dominicains.

Né en 1170 en Espagne, mort en 1221 a Bologne.

Sa mère vit en songe le fils qu’elle allait mettre au monde avec une étoile sur le front et sous l’emblème d’un chien blanc et noir tenant dans sa gueule un flambeau allumé : ce qui signifiait qu’il allait, comme un bon chien de garde, protéger la Foi de l’hérésie cathare.

Iconographie chrétienne

Vêtu en dominicain (robe blanche et manteau noir – couleurs symboliques de la pureté et de l’austérité).

Parmi ses attributs, un chien blanc et gris assis à ses pieds tenant dans sa gueule une torche allumée.

ABBEILLEAGNEAUAIGLEANEBOEUFVACHECERFBICHECHEVALCHIENCOCHONCOQDRAGONOURSSERPENT

ABBEILLEAGNEAUAIGLEANEBOEUFVACHECERFBICHECHEVALCHIENCOCHONCOQDRAGONOURSSERPENT

COCHON

Symbole de la saleté, de la gloutonnerie, du bas-matérialisme car il ne relève jamais la tête pour regarder le ciel.

ANTOINE L’ABBE

Fête le 17 janvier.

Ermite du Ille siècle en Egypte.

Culte

Patron des vanniers, des fossoyeurs, des porchers,

des bouchers, des charcutiers et des sonneurs.

Protecteur du bétail.

Iconographie

sous l’aspect d’un vieillard barbu, tenant le tau (avec quelquefois mon à la main, à ses pieds le cochon clariné son inséparable compagnonne Sous ses pieds les flammes du feu saint Antoine ‘(mal des Ardents). Or peut aussi ajouter le chapelet et le livre de la Règle des Antonites.

(Pour mieux connaître ce Saint et quelques autres cités dans ce catalogue il serait bon de consulter le catalogue: Saints Guérisseurs en pays de Somme 1987)

COQ

Symbole du reniement et du remords de Saint Pierre il est aussi l’image du Christ qui triomphe des ténèbres par sa Résurrection.

Emblème de la vigilance qui du haut du clocher met en fuite les démons.

Fête le 29 juin.

Pêcheur de Capharnaüm, il fut avec André le premier des Apôtres. De Simon, le Christ en fit Pierre (pierre angulaire de l’Eglise).

Au cours de la Passion il renie trois fois son maître. Crucifié à Rome en 67.

Portier du Paradis.

Patron des pêcheurs, des poissonniers, des marchands de marée, des fabricants de filets, des maçons, des forgerons, des moissonneurs, des serruriers et des horlogers.

Iconographie

Toujours accompagné de la clef (ou des clefs). Depuis le XVIIIe siècle un coq, emblème de son reniement, l’accompagne.

DRAGON

Variété de serpent. Monstre ailé redoutable à l’haleine empestée et dont la queue énorme broie tout ce qu’elle étreint.

Incarnation de Satan transperce par la lance de l’archange Saint-Michel.

Symbole de la victoire de l’apostolat triomphant des saints sur l’idolâtrie.

Saint GEORGES

Fête le 23 avril.

Saint fabuleux. Victorieux d’un dragon. Martyrise en 303.

Culte

Patron des chevaliers, des cavaliers, des archers, des arbalétriers, des armuriers, des selliers.

Protecteur des chevaux.

Iconographie

Jeune chevalier imberbe, en armure, soit à pied, soit a cheval, terrassant le dragon.

MARGUERITE D’ANTIOCHE

Fête le 20 juillet.

Fable d’origine grecque. Marguerite triomphe par la prière des tentations d’un dragon symbolique.

Culte

Patronne des parturientes.

Iconographie

Son attribut caractéristique est le dragon, dans la gueule duquel elle peut enfoncer la hampe d’une croix, ou qu’elle tient en laisse avec sa ceinture.

MARTHE

Fête le 29 juillet.

Soeur de Marie-Madeleine et de Lazare. Après l’Ascension, elle aborde à Marseille et prêche avec sa soeur et son frère le christianisme en Provence. A Tarascon ; elle dompte, en l’aspergeant d’eau bénite et en lui passant sa ceinture autour du cou, un dragon fluvial. Elle le ramena en le tenant en laisse à Arles.

Culte

Patronne des maitresses de maison et des servantes.

Iconographie

Souvent représentée domptant ou tenant en laisse un dragon.

MICHEL

Fête le 29 septembre.

Le plus populaire de tous les archanges. C’est un guerrier, un chevalier qui combat le dragon dans les airs. Défenseur de l’Église.

Culte

Patron des escrimeurs, maîtres d’armes, ainsi que toutes les corporations se balances.

Iconographie

Représente a pied, sur terre ou dans les airs, en chevalier arme de la lance, de l’épée et du bouclier de cristal.

OURS

Autre représentation du démon surtout dans le Nord de l’Europe. Par contre les saints le domestiquent et l’utilisent comme bête de somme.

VAAST D’ARRAS

Fête le 6 février.

Apôtres des Atrébates, contemporain de Clovis et de Saint-Rémi. C’est par ce dernier qu’il fut sacré évêque d’Arras où il mourut vers 540.

Les animaux tiennent une grande place dans sa légende. Il ressuscite une oie dévorée par un loup. Il attache à son service un ours qu’il avait rencontre dans les ruines d’une église, en l’utilisant comme chien de garde.

C’est pourquoi les moines de Saint-Vaast entretenaient comme les Bernois un ours dans une grande fosse.

Iconographie

Le plus souvent représenté en Evêque avec son ours familier à ses cotes.

COLOMBE DE SENS

Fête le 31 décembre.

OURSE

Vierge martyre décapitée a Sens en 273 sous Aurelien.

Sur le point d’être violée par un jeune débauche elle est défendue par une ourse.

Iconographie

Très souvent accompagnée par une ourse enchaînée.

SERPENTS

Image du démon, pouvant aussi, mais assez rarement, symboliser le Christ, le serpent est l’attribut de la Prudence.

C’est sous cette forme que le démon séduit Eve, c’est sous cette forme que Marie, nouvelle Eve, lui écrase la tête.

La tradition populaire dit que le jour de la fête de l’Assomption tous les serpents se cachent dans leurs trous.

De nombreuses statues de la Vierge rappellent sa victoire sur le péché originel. Avec ou sans l’Enfant, ses pieds écrasent la tête du tentateur.

IL FAUDRAIT AJOUTER :

l’alouette de Colette de Corbie, l’araignée de Norbert de Prémontre, l’aspic et le basilic du Beau-Dieu de la cathédrale, le belier du sacrifice d’Abraham, le chameau des Rois Mages.

La chauve-souris qui représente aussi le démon, la chouette qui représente les Juifs, semblables aux oiseaux de nuit, aveugles par la lumière, la colombe du Saint-Esprit (Annonciation, baptême du Christ, baptême de Clovis, etc…)

Le corbeau de Benoît de Nursie, le crabe de François-Xavier, le crapaud de Judas, les grenouilles d’Ulphe, vierge ermite picarde, le loup de François d’Assise, la mule d’Antoine de Padoue, le pélican, symbole de la Charité, le taureau de Blandine de Lyon, la vipère de Paul de Tarse,

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