Notice Historique – Casernes et Ville d’Amiens

Louis Friant

Louis FRIANT, né à Villers-le-Vert (commune de Morlancourt, Somme). le 18 septembre 1758, entra au service en 1781 dans les gardes françaises.

Parti en 1793 à la tête d’un bataillon de volontaires, il se distingua à Wissemboury, à Landau et à Fleurus, il était général de brigade l’année suivante et participa, en celte qualité, aux campagnes d’Italie. Il fit ensuite partie du corps expéditionnaire d’Egypte, reçut le grade de général de division et rentra en France avec les débris l’armée.
Nommé au commandement de la 20 Division du 3e Corps, sous les ordres du Maréchal Davoust, il se distingua à la bataille d’Austertitz (1805), au cours de laquelle il eut A chevaux tués sous lui.
Friant prit, l’année suivante, une part considérable à la célèbre bataille d’Auerstedt, dans laquelle les 3- immortelles divisions Morand, Friant, Gudin rivalisèrent de gloire.
La division Friant illustra des aigles à la bataille d’Eckmühl. C’est également, la division Friant qui, a la bataille de Wagram, enleva la fameuse tour carrée de Neusiedel.

En 1312, Friant est nommé au commandement des grenadiers à pied de la Garde; à leur tète, il enlève à la Moskowa la forte position de Séminskoïé.
En 1815, il commanda, à Waterloo, une division de la Jeune-Garde. Il prit sa retraite, peu de temps après et décéda en 1828.

Il est à remarquer que, si le 72° ne s’est pas trouvé sous les ordres du général Friant, il n’en a pas moins combattu côte à côte avec lui en mainte affaire, notamment à Wagram, à la Moskowa, à Waterloo.

Pierre Dejean

Pierre-François-Marie-Auguste DEJEAN, Fils du général du génie Baron Dejean, (Ministre de la Guerre de 1802 à 1800, membre de la Chambre des Pairs, à la Restauration) naquit à Amiens, le 10 août 1780.
Il servit d’abord dans l’Infanterie puis dans la Cavalerie. Chef d’Escadrons au 3e Régiment de Dragons en 1804, il est promu au grade de Colonel du 11e Régiment de Dragons le 13 février 1807, (après la bataille d’Eylau). La même année, Il est nommé officier de la Légion d’Honneur et, en 1810, général de brigade. En 1813, il est, successivement, commandant de la Légion d’Honneur, et aide de camp de Napoléon : en 1814, Lieutenant général de la Cavalerie.
Le Gouvernement de la 1er Restauration le confirme dans son grade et lui confère, le 5 septembre 1814, la Croix de Chevalier de St-Louis.
Rentré, pendant les Cent Jours, dans ses fonctions d’aide de camp de l’Empereur, il est proscrit a la 2me Restauration. En 1819, il reçoit l’autorisation de rentrer en France et figure sur la liste des officiers généraux en disponibilité.

A la mort de son père, en 1824, il est élevé à la pairie. Le Gouvernement de Juillet le replace en activité: il assiste, en 1831, à l’expédition en d’Anvers.
Décédé en 1845.
Campagnes:
1796-1797 en Allemagne; 1800 campagne d’Italie; 1805-1806, 1807 à la Grande Armée; 1808-1800. Espagne; 1810 Portugal; 1811-1812-1813 Espagne.
Le 15 janvier 1810 à Alcanizos (Espagne) à la tête de son régiment il surprend l’ennemi, tue 100 hommes, fait 300 prisonniers, détruit 4 canons et 2000 fusils et rapporte toutes les, correspondances des insurgés de la Galice.
Indépendamment de ses mérites militaires, le général Dejean a laissé des ouvrages d’entomologie fort appréciés, dont il avait recueilli les éléments au cours de ses campagnes en divers pays étrangers.

GRIBEAUVAL

Jean-Baptiste VAQUETTE DE FRÉCHENCOURT, né à Amiens, le 4 décembre 1715, ajouta à son nom celui de GRIBEAUVAL, nom d’un fief acquis par sa famille.
Engagé volontaire, en 1732, au Régiment Royal d’Artillerie, il y servit avec distinction.
En 1752, il est Lieutenant-Colonel au Corps des Mineurs. Il passa, ensuite, temporairement, avec l’agrément du Maréchal de Broglie, au service de l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, dans sa guerre contre le roi de Prusse Frédéric II. La paix faite, il revint en France et y reprit du service.
En 1762, il est Maréchal de camp, puis tour à tour, Inspecteur général de l’Artillerie, Commandant en chef du Corps des Mineurs.
En 1776, il est nommé Grand-Croix de Saint-Louis et Premier Inspecteur de l’Artillerie.
il mourut en 1789, entouré de considération et d’honneur. C’est grâce à ses réformes que l’artillerie française dut d’être, au début de la Révolution, la meilleure d’Europe. De ce fait, sa renommée est universelle.

Charles-antoine CLICQUOT

Charles- Antoine CLICQUOT, né à Paris, le 21 décembre 1773, servit avec distinction de 1792 à 1797, aux armées du Centre, de la Belgique et du Nord;
en 1798-1799, à l’armée des Alpes.
en 1800, a l’armée de Réserve.
Ses états de service portent, successivement: 1801,
Expédition du Portugal, 1803-1805, Armée des Cotes de l’Océan, 1805, en Autriche,
1807-1808, en Prusse et en Pologne, 1808-1811. en Espagne,
1812, en Russie.
Le principal titre de Clicquot à la notoriété est d’avoir été, en 1807, l’organisateur et, par la suite, ‘administrateur diligent du Train des Équipages, de nouvelle création.
Nommé Inspecteur du Train des Équipages, à la formation le 7 avril 1807, il en fut nommé Colonel commandant supérieur, le 26 février 1823.
Créé Chevalier de St-Louis, le 27 août 1817, il reçut la Croix de Commander de la Légion d’honneur, en 1831, des mains du roi Louis-Philippe.

STENGEL

Né en Alsace, STENGEL servit de bonne heure dans l’arme de la cavalerie.
Au début de la campagne de 1792, il commande le régiment Lorraine-Dragons.
En mai 1792, il est promu colonel du régiment de hussards de Berchény. A Valmy, il commande un détachement avancé de l’armée de Dumouriez.
Nommé, en 1796, a commandement d’une division de cavalerie, à l’armée d’Italie, il est tué, le soir de la bataille de Mondovi (21 avril 1796).
Napoléon a prononcé son éloge, en ces termes (Récit de la Campagne 1796-1797, en Italie) « Le général Stengel qui s’était trop éloigné en plaine avec un millier de chevaux, à la poursuite de l’ennemi, fut attaqué par la cavalerie piémontaise. Il fit toutes les dispositions qu’on devrait attendre d’un général consommé. Il opérait sa retraite sur ses renforts, lorsque, dans une charge, il tomba, blessé mort d’un coup de pointe.
Le général Stengel était un excellent officier de hussards ; il avait servi sous Dumouriez et aux autres campagnes du Nord. Il réunissait les qualités de la jeunesse à celles de l’âge mûr. C’était un vrai général d’avant-poste.

BOYELDIEU

Louis- Léger BOYELDIEU, né à Monsures (canton de Conty) en 1774, s’engagea en 1791. Le 21 septembre 1791 , il est élu sous-lieutenant au 30 Bataillon des Volontaires de la Somme, lequel contribua à former la 24- Demi-Brigade.
Il servit, successivement, à l’armée du Nord, en Allemagne et en Italie, puis dans le corps expéditionnaire d’Egypte, où il se trouva sous les ordres de son compatriote Friant. En 1801, il est promu chef de bataillon et prend part, avec ce grade à la campagne de 1805.
il est nommé, le 9 mars 1806, colonel du he de ligne, qu’il commande au cours de la campagne de Prusse et de Pologne.
En 1807, il est promu commandant de la la Légion d’Honneur et, en 1808, créé baron de l’Empire.
Le colonel Boyeldieu assiste à la sanglante bataille d’Essling, où il est gravement contusionné.
Promu général de brigade en 1811, il se rend à l’armée d’occupation d’Espagne, d’où il est rappelé, en 1812, pour prendre le commandement de la jeune garde en Russie.

Général FOY

Maximilien-Sebastien FOY naquit le 3 février 1775 à Ham, en Picardie.

Entré de. bonne heure an service, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie aux armées du Nord et du Rhin. 11 est promu colonel en 1801;
en 1804, il commande l’artillerie au camp d’Utrecht et prend part, en 1803, à la campagne d’Austerlitz.

L’année suivante, le colonel Foy suit Marmont en Dalmatie et est envoyé par ce dernier à Constantinople, pour organiser la défense des Dardanelles contre la flotte anglaise.
Bientôt les guerres de Portugal et d’Espagne mettent le sceau à sa réputation. Promu général de: brigade en 1809, il reçoit de Masséna, arrêté devant les lignes de Torrès-Vedras, la mission d’aller exposer la situation à Napoléon. Celui-ci le nomme, presque aussitôt après,
général de division. Le général Foy, de retour en E-pagne, prend part aux campagnes de l’occupation et protège la retraite de l’armée rentrant en France : il reçoit à Orthez (1814), une grave blessure.
Nommé, par la première Restauration, Inspecteur général de la 12e division d’infanterie, à Nantes, il ne sollicite pas de commandement au début des Cent-Jours; mais, bientôt. entrainé par sa nature généreuse, il accourt à Waterloo et y reçoit la tête d’une sa quinzième blessure, à division.
A u retour des Bourbons, il quitte définitivement le service et se consacre à la vie politique.
En 1819, élu député de l’Aisne, il déploie à la Chambre, jusqu’à sa mort survenue subitement en 1825, ses rares qualités d’orateur.
Sa mort occasionna un deuil public. Une souscription nationale vint en aide à ses enfants demeurés sans fortune.
Le tombeau du général Foy est au cimetière du Père Lachaise, à Paris. Une statue lui a été élevée à Ham, sa ville natale.
il a laissé divers ouvrages édités après sa mort le plus important est l’Histoire (les Guerres de la Péninsule, dont l’intérêt est loin d’être éteint, même après un siècle écoulé.

Notice historique – casernes de la ville d’amiens : Friant, Dejean, Gribeauval, Clicquot, Stengel, Boyeldieu, Général Foy.

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